Un inventaire réalisé pour la ville de Montréal indique que les deux raffineries de Shell et de Pétro-Canada constituent les deux plus grosses sources d'émissions de gaz à effet de serre de la métropole. Avec 19% des émissions, elles contribuent presque autant au réchauffement du climat que les émissions attribuables aux 4,1 millions de déplacements d'automobiles recensés chaque jour sur l'île.
L'inventaire a été dressé par le ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs à partir de données statistiques de 2002-2003. Selon cette enquête, les trois principales sources d'émissions de gaz à effet de serre à Montréal sont les transports (49%), les industries (28%) et le parc immobilier (20%). Les émissions liées aux déchets de la ville s'élevaient quant à elles à 3%. On y apprend que les deux pétrolières Shell et Pétro-Canada rejettent à elles seules 71% des gaz à effet de serre du secteur industriel, échantillonné à partir d'une analyse des émissions de 90 grandes entreprises.
Le transport des personnes et des marchandises est sans contredit la première source d'émissions de GES à Montréal avec la moitié du grand total. C'est le trafic routier qui se taille la part du lion des transports avec 86% des émissions. Les voitures à essence génèrent à elles seules 43% des émissions du volet transports, suivies des camions lourds au diesel (29%) et des camions légers à essence (19%).
Montréal affiche une moyenne de 7,2 tonnes de gaz à effet de serre par habitant-e, ce qui en fait «un des bons élèves du monde industrialisé». En guise de comparaison, la moyenne québécoise se situe à 12 tonnes par habitant-e. Celle du Canada atteint 24 tonnes par habitant-e et celle des États-Unis, 25.
Source : La Presse, 15.06.2007
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