Tandis que les Montréalais-es sont accablés par la chaleur suffocante, oppressés par le smog et par l'humidité, certain-es cherchent une solution à ce problème. Une Montréal plus fraîche et agréable est possible si nous rendons le centre de la ville plus vert en aménageant des jardins urbains et des toitures vertes et en plantant plus d'arbres.
Selon Alex Hill, coordonnateur du projet Des jardins sur les toits, "le jardin sur mon balcon me procure à la fois des légumes frais et de l'ombre lors des journées chaudes d'été. En effet, les plantes et les arbres qui transpirent rafraîchissent ma maison, ce qui me rafraîchit à mon tour". Le projet Des jardins sur les toits vise la réappropriation des espaces inutilisés comme les toits et les balcons afin de les transformer en jardins productifs et en lieux de rencontres animés. D'autres groupes contribuent également au rafraîchissement de la ville en mettant de l'avant leurs propres solutions. Le Conseil régional de l'environnement de Montréal (CRE) s'est donné pour mandat de planter plus d'arbres dans le centre-ville. Le CRE a publié une carte qui indique les quartiers où la chaleur se fait la plus accablante. Coralie Deny, coordonnatrice de projet au CRE, signale qu'il est possible "de distinguer clairement les endroits où les gens souffrent le plus de l'absence de la végétation".
À la Maison de quartier Villeray, on plante des arbres fruitiers et on fait pousser des légumes urbains, alors qu'au Centre d'écologie urbaine (CEU), on fait la promotion des toitures vertes. Ces deux projets aident à réduire l'impact de la canicule en augmentant la superficie des espaces verts. Les vastes étendues de briques, d'asphalte et de béton absorbent et réémettent la chaleur du soleil, ce qui entraîne l'accroissement de la température dans le centre-ville. Des îlots thermiques urbains se créent à mesure que les arbres, les parcs, les jardins et les espaces ouverts se transforment en terrains asphaltés et bétonnés, que les arbres et les plantes peuvent rafraîchir grâce à l'évaporation foliaire de l'eau. Les feuilles des plantes filtrent aussi une quantité importante des agents atmosphériques polluants d'où provient le smog.
Aux États-Unis seulement, environ 1.000 personnes décèdent chaque année à la suite de maladies engendrées par la canicule, ce qui représente plus de décès que tous ceux causés par les autres catastrophes météorologiques combinées.
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