L’histoire de la coopérative d’habitation Au pied du courant, née du programme PARCO, débute en 1995. En 1997, armée d’une motivation à toute épreuve et du désir de changer les choses, la communauté ainsi fondée fait les premiers pas auprès du Groupe CDH, un groupe de ressources techniques de la région de Montréal, afin de présenter un projet qui vise à ramener des familles dans le quartier Centre-Sud.
Après une recherche intensive de bâtiments, elle arrête son choix sur un immeuble de la rue Dorion, sous le tablier du pont Jacques-Cartier. Un travail de longue haleine l’attend. Le bâtiment, une ancienne usine désaffectée qui fut l’hôte de squatters en 1997, était incendié et insalubre, en plus de loger sur un terrain contaminé. Malgré ces obstacles importants, le groupe garde espoir d’arriver à réaliser quelque chose de grand.Une deuxième phase
En 2003, les résultats sont si convaincants que la coopérative de 15 logements songe à se développer, en entamant sa phase 2. Les préoccupations qui poussent le groupe à s’agrandir sont essentiellement les mêmes qu’au début : revitaliser le quartier, tout en rendant possible une vie en milieu urbain pour les familles. Cependant, un autre besoin s’ajoute à ces préoccupations : on veut avoir accès à plus de ressources pour faciliter la relève au sein du conseil d’administration de la coopérative.La phase 2 prévoit la construction de 15 nouveaux logements destinés aux familles ainsi qu’aux artistes. En tout, 3 bâtiments seront érigés sur un terrain vacant adjacent à la coopérative; 2 abriteront des logements et un autre servira de studio de création pour les artistes membres de la coopérative. En plus d’avoir à cœur l’engagement social et les valeurs familiales, Au pied du courant se soucie de son environnement. En effet, elle optera pour des toits verts, composés de plantes, et elle utilisera des matériaux recyclés pour la construction des nouveaux bâtiments. Le patrimoine bâti du quartier fait également partie de ses préoccupations.Les avantages du développement
Plusieurs croient à tort que le développement nuit à la santé financière d’une coopérative. Mais cela contribue plutôt à sa stabilisation voire à son amélioration. Le développement permet également de se définir en tant que promoteur immobilier, tout en ayant un impact sur le marché pour freiner la spéculation immobilière. Du point de vue humain, il apporte de nouvelles ressources qui pourront faciliter la relève au sein du conseil d’administration, tout en permettant d'intégrer de nouveaux membres.Pour en savoir plus
Aux coops intéressées à en apprendre davantage sur le développement, la Confédération québécoise des coopératives d’habitation offre la vidéo "Des coops par des coops, une idée qui fait des petits". Pour plus de renseignements, contactez Michelle Morin au 514.843.6929, poste 231.La FECHIMM remercie Jean Robitaille, membre de la coop Au pied du courant, pour sa collaboration à cet article.
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